Nos habitudes alimentaires se construisent dans la répétition : nous préparons toujours les mêmes plats, nous mangeons à peu près aux mêmes heures, nous achetons souvent les mêmes aliments. Ces automatismes économisent de l’énergie mentale et nous donnent un sentiment de sécurité.
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ToggleLes habitudes alimentaires : une seconde nature
Comme je l’ai écrit dans un de mes posts :
« On tourne finalement autour de quelques plats ou préparations fétiches ou faciles à faire, toujours les mêmes. C’est une zone de confort qui rassure et qui permet d’optimiser le temps passé à cuisiner. Avec la routine, on va vite, on maîtrise, et on est sûr(e) de voir le plat apprécié : ouf ! »
Changer son alimentation, c’est donc rompre avec une routine bien ancrée, ce qui demande un effort important et déclenche souvent une résistance.
Le poids des émotions et du réconfort
Nous ne mangeons pas seulement pour nourrir notre corps : nous mangeons aussi pour nous apaiser, nous récompenser, nous consoler. Un carré de chocolat après une journée difficile, une raclette entre amis, une pizza commandée « pour faire la fête »…
Le problème, c’est que ces choix dictés par l’émotion sont rarement alignés avec nos besoins physiologiques. Ils s’installent comme des réflexes de confort, difficiles à déprogrammer.
Un de mes posts résumait ce paradoxe :
« Parce que vous vous dites : Si je change, je ne pourrai plus manger ce que je veux, ce que j’aime, quand je veux ! (…) Voilà un grand biais cognitif de notre époque : manger autrement, mieux, ce serait faire le deuil de sa liberté gustative. Comme si adopter une alimentation équilibrée signifiait condamner ses papilles à une vie monacale de salades et de bouillons de légumes. Détrompez-vous ! Transformer son assiette, c’est en réalité retrouver une liberté bien plus grande. » Ainsi, nos émotions et nos croyances créent une illusion de liberté alimentaire… alors que, bien souvent, elles nous enferment dans un cercle de dépendance et d’inconfort.
L’influence sociale et culturelle
Changer ses habitudes alimentaires, ce n’est pas seulement une affaire personnelle. C’est aussi affronter le poids des traditions et du regard des autres, en particulier la famille.
« Qu’est-ce que je vais leur faire à manger ? » est une question que j’entends souvent. Beaucoup de parents souhaitent transmettre de bonnes habitudes alimentaires à leurs enfants, mais se heurtent aux demandes de pâtes, de raclettes ou de desserts sucrés.

Comme je l’ai écrit :
« Cette situation peut créer une forte tension entre le désir de changer et la nécessité de prévoir un repas qui puisse satisfaire toute la famille. (…) Au final, pris dans le tourbillon du quotidien, on conclut : Chez moi, je ne pourrais pas, personne n’accepterait ! »
Ce frein social et familial est l’un des plus puissants. Le repas est un moment de partage, et sortir des habitudes collectives demande souvent du courage.
La peur du manque et de la frustration
Changer son alimentation active presque toujours la peur de la privation. Beaucoup assimilent le mot « changement alimentaire » à « régime », c’est-à-dire restriction, interdits et frustration.
La peur est double :
- Peut-être vais-je manquer d’énergie ?
- Et si je craque ? Je vais culpabiliser et tout abandonner.
À cela s’ajoute une autre angoisse : le temps et l’énergie que cela semble demander.
« Comment trouver le temps de réfléchir aux nouvelles courses, d’imaginer et prévoir de nouvelles recettes, tout en conciliant le travail et la vie de famille ? Même pas en rêve ! »
Ces peurs, qu’elles soient liées au manque, au temps ou à la frustration, expliquent pourquoi beaucoup de tentatives de changement alimentaire échouent dès les premières semaines.
Les mécanismes scientifiques derrière la résistance au changement
Le cerveau n’aime pas le changement
Changer ses habitudes alimentaires, c’est modifier des automatismes profondément ancrés dans le cerveau.
Nos circuits neuronaux, en particulier ceux liés aux ganglions de la base, fonctionnent comme des « raccourcis » : ils nous permettent d’agir sans réfléchir. C’est pratique pour conduire une voiture ou se brosser les dents, mais aussi… pour répéter toujours les mêmes choix alimentaires.
L’homéostasie — ce besoin d’équilibre de l’organisme — joue également un rôle clé. Dès qu’on tente de bouleverser cet équilibre, le corps et l’esprit envoient des signaux de résistance. D’où cette impression que « tout notre être se ligue contre nous » lorsque l’on tente de diminuer le sucre, les biscuits ou les plats préparés.
C’est exactement ce que ressentent beaucoup de personnes : « Je n’arrive pas à changer mon alimentation ». Et ce n’est pas un manque de volonté : c’est un fonctionnement normal du cerveau.
La mémoire alimentaire et l’ancrage neuronal
Chaque repas laisse une trace dans notre mémoire. Les odeurs, les textures, les couleurs et même l’ambiance associée s’impriment dans nos circuits neuronaux, parfois pour très longtemps. C’est pourquoi une simple odeur de gâteau peut faire remonter un souvenir d’enfance… et raviver une envie irrésistible.
Nos goûts se construisent aussi dans le temps :
- Les cookies de Tantine, les épinards de la cantine, la raclette du week-end
… tous ces repères deviennent des marqueurs affectifs.
- Ces associations créent une véritable « carte mentale » de l’alimentation, qui rend difficile l’adoption de nouvelles habitudes.
Modifier son alimentation signifie donc déprogrammer des souvenirs sensoriels et en créer de nouveaux. Ce processus demande de la patience et de la répétition — typiquement de 21 à 66 jours pour qu’un nouveau comportement devienne automatique.
Les croyances limitantes
Un autre mécanisme puissant est celui des croyances.
Beaucoup de personnes se disent :
- « Je n’ai pas assez de volonté »
- « Je n’y arriverai jamais »
- « À mon âge, il est trop tard pour changer mes habitudes alimentaires »
Ces pensées agissent comme des prophéties autoréalisatrices : si l’on part convaincu que l’on échouera, on finit par abandonner.
Dans un de mes posts, j’ai montré comment ces croyances biaisent notre perception :
« On croit qu’on ne pourra pas les changer. A moins d’une volonté de fer. Et encore, pas sûr. Alors on part vaincu avant même d’avoir essayé. Donc on ne part pas, et rien ne bouge ! »
Ces freins psychologiques à l’alimentation sont parfois plus puissants que les contraintes pratiques. Ils enferment dans une identité figée : « je suis quelqu’un qui craque », « je ne suis pas fait(e) pour manger sainement ».
Le rôle du stress et de l’inflammation chronique
Un dernier facteur scientifique majeur est le rôle du stress et de l’inflammation.
- Le cortisol, hormone du stress, augmente l’appétit et oriente vers des aliments rapides dits énergétiques (gras, sucrés, salés).
- Une inflammation chronique — souvent liée à une alimentation déséquilibrée — entraîne fatigue, baisse de motivation et difficultés à prendre des décisions.
C’est un cercle vicieux : le stress pousse à mal manger, ce qui accentue l’inflammation, qui elle-même diminue la capacité à engager un changement durable.
Dans ce contexte, l’accompagnement devient essentiel. Comme je l’écrivais dans un de mes posts :
« La volonté n’est pas une ressource infinie. Elle s’épuise face aux tentations quotidiennes, au stress ou à la fatigue. C’est là que le soutien d’un professionnel peut faire toute la différence. »
Comment dépasser ces blocages et réussir à changer ?
Changer progressivement, pas brutalement
L’une des erreurs les plus fréquentes est de vouloir tout transformer d’un coup. Or, changer ses habitudes alimentaires ne fonctionne pas comme un interrupteur : c’est un processus graduel.
Par exemple, si vous avez l’habitude de boire deux sodas par jour, commencez par en remplacer un par une infusion. Si vous prenez systématiquement un dessert sucré, essayez un fruit cru ou cuit.
Chaque petit pas vous désentrave. Et accumulés, ces pas ouvrent la voie à un vrai changement durable.
Comme je l’explique souvent :
« Intégrer des changements progressifs et impliquer toute la famille dans le processus, c’est transformer une charge en expérience positive et enrichissante, et pourquoi pas amusante. Et c’est transmettre enfin ce que vous souhaitez à vos enfants dans le domaine de l’alimentation. »
Astuce : notez vos petits succès dans un carnet. Cela renforce la motivation et vous prouve que vous avancez.
Reprogrammer le cerveau par la répétition
Les neurosciences montrent qu’il faut 21 à 66 jours pour changer ses habitudes alimentaires. Autrement dit, le cerveau a besoin de répétition pour ancrer un nouveau comportement.
Cela signifie :
- Répéter les mêmes gestes au même moment (par exemple : préparer un petit-déjeuner équilibré chaque matin).
- Créer des repères sensoriels nouveaux (découvrir une épice, une texture, une cuisson différente).
- Réduire la contrainte des temps de préparation (avoir des aliments cuisinés par soi-même prêts à être consommés).
« Construire de nouvelles habitudes, c’est possible. Changer ne signifie pas renier son héritage, mais le transformer. C’est apprendre à créer des habitudes alignées avec sa santé et son bien-être. »
Conseil pratique : associez une nouvelle habitude à une routine déjà existante (par exemple : boire un verre d’eau avant le café du matin).
Travailler sur ses émotions autrement que par l’alimentation
Si vos blocages viennent d’un besoin de réconfort, la clé est de trouver des alternatives émotionnelles.
- Marcher quelques minutes dehors.
- Pratiquer une respiration profonde ou une mini-méditation.
- Écrire dans un carnet vos ressentis.
- Appeler un ami ou écouter de la musique qui vous ressource.
Ces rituels sont de véritables « anti-grignotages émotionnels ».
Et si vous avez peur de perdre en liberté alimentaire, rappelez-vous :
« Manger sainement, ce n’est pas se priver. C’est découvrir des saveurs authentiques, manger de tout, et faire rimer plaisir avec bien-être. La vraie liberté, c’est celle d’un corps qui vous obéit et vous soutient. »

L’importance de l’accompagnement
Changer seul est souvent décourageant. Beaucoup de personnes commencent pleines de bonne volonté… puis s’essoufflent après deux semaines, et finissent par abandonner.
Un accompagnement nutritionnel personnalisé vous apporte :
- Un cadre clair et adapté à votre rythme de vie.
- Des conseils pratiques de diététicienne pour changer ses habitudes sans frustration.
- Un soutien bienveillant et permanent, essentiel face aux découragements.
C’est aussi l’occasion de déjouer les freins psychologiques et émotionnels que vous ne voyez pas forcément seul.
« Dans les cas plus difficiles, se faire accompagner par un professionnel aide à franchir le pas qu’on n’osait plus espérer. N’hésitez pas, vous serez étonné du résultat. »
Option moderne : une séance en ligne pour surmonter les blocages alimentaires est désormais possible. Cela évite les contraintes de temps et rend l’accompagnement accessible partout.
Célébrer les petites victoires
Le changement alimentaire n’est pas une ligne droite : il est jalonné d’essais, d’erreurs, de rechutes et de progrès.
La clé est de valoriser chaque étape franchie, même minime :
- Vous avez ajouté un légume à votre repas ? Bravo.
- Vous avez résisté à une envie de grignotage ? Félicitez-vous.
- Vous avez osé tester une nouvelle recette saine ? Applaudissez-vous.
Ces célébrations nourrissent la motivation et vous construisent une identité nouvelle : celle de quelqu’un qui progresse vers des habitudes alimentaires saines.
Les bénéfices d’un changement alimentaire réussi
Des résultats visibles et mesurables
Changer ses habitudes alimentaires n’est pas une punition, c’est une remise à niveau. Les bénéfices apparaissent souvent plus vite qu’on ne le pense :
- Une digestion plus légère, moins de ballonnements.
- Une énergie retrouvée, sans coups de fatigue après les repas.
- Une diminution des douleurs inflammatoires (articulaires, digestives, musculaires).
- Une perte de poids progressive, sans frustration.
Comme je l’écrivais dans un de mes posts :
« Imaginez ça : plus besoin de sieste, pas de somnolence après un repas, plus de journées où vous traînez comme un zombie… La vraie liberté est là : dans un corps qui vous obéit, des sensations retrouvées, une énergie décuplée. »
Ces améliorations concrètes redonnent confiance et motivent à poursuivre les efforts.

Des changements durables pour soi et sa famille
Changer son alimentation ne profite pas seulement à soi : cela a aussi un effet boule de neige sur son entourage.
- Les enfants découvrent d’autres goûts et développent de meilleures habitudes.
- Les repas en famille deviennent l’occasion d’explorer de nouvelles recettes plutôt que de répéter les mêmes plats.
- Les proches observent vos progrès et s’inspirent de votre démarche.
Comme je le rappelle souvent :
« Changer ne signifie pas renier son héritage, mais le transformer. C’est apprendre à créer des habitudes alignées avec sa santé et son bien-être. » Vos choix d’aujourd’hui peuvent donc transmettre un patrimoine alimentaire positif aux générations futures qui vous suivront.
Une meilleure qualité de vie globale
L’alimentation est un pilier de la santé physique… mais aussi psychologique et sociale.
Adopter de nouvelles habitudes alimentaires entraîne :
- Moins de culpabilité face aux écarts.
- Moins de dépendance aux régimes à la mode.
- Une relation plus sereine avec son assiette.
- Le sentiment de reprendre le contrôle de son corps et de son énergie.
C’est ce qu’on appelle l’autonomie nutritionnelle : ne plus subir ses choix alimentaires, mais les faire en conscience, avec plaisir et équilibre.
« Se libérer des blocages alimentaires, c’est se libérer soi-même. C’est retrouver une liberté nouvelle… version Premium. »
Conclusion sur les habitudes alimentaires
Changer ses habitudes alimentaires est un défi, mais ce n’est pas une fatalité.
Les résistances que vous ressentez — manque de temps, peur de la frustration, poids des habitudes, pression sociale — sont normales et partagées par beaucoup. Mais elles peuvent être dépassées.
La clé est d’avancer progressivement, de travailler à la fois sur le corps et sur l’esprit, et de chercher du soutien quand cela devient trop difficile seul.
Si vous vous reconnaissez dans ces blocages, sachez qu’il est possible de :
- Surmonter les obstacles pour mieux manger,
- Adopter des habitudes alimentaires saines sans frustration,
- Reprendre le contrôle de votre assiette et de votre santé.
Un accompagnement nutritionnel personnalisé vous aidera à transformer vos contraintes en opportunités, et vos efforts en résultats durables.
Et vous, qu’est-ce qui vous freine le plus aujourd’hui pour changer vos habitudes alimentaires ?
Ressources externes :
Le guide santé : lien
Une vie saine : lien
AMELI : lien